C’est ma Nourrice. Ah ! Si vous saviez, elle m’aime…
Vous avez fort bien fait, et ma joie est extrême,
Que quand je vous épouse elle soit caution…
Vous faites-là, Monsieur, une bonne action.
Pour entrer au Couvent la pauvre Créature
Tous les jours de soufflets avoit pleine mesure,
C’étoit pitié.
Bientôt, Dieu merci, la voilà
Exempte en m’épousant de tous ces chagrins-là.
Monsieur…
C’est à mes yeux la plus aimable fille…
Jamais vous n’en pouviez prendre une plus gentille,
Qui vous pût mieux… Enfin traitez-la doucement,
Vous en aurez, Monsieur, bien du contentement.
Je le crois ; mais allons sans tarder davantage,
Dresser tout ce qu’il faut pour notre mariage.
Je veux le faire en forme, et qu’il n’y manque rien.
Eh, vous n’y perdrez pas, ma Fille a de bon bien.
Quand son Père mourut, il avoit des Pistoles
Plus gros…
Ne perdons point le temps à des paroles,
Allons, venez, ma Belle. Ah ! Que j’ai de bonheur !
Vous allez être à moi.
Ce m’est beaucoup d’honneur.
Il cherche à la duper, gardez qu’il ne l’emmène,
C’est un fourbe.