Aller au contenu

Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 4, 1748.djvu/553

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Scène III


DOM JUAN, LEONOR, PASCALE, SGANARELLE

Dom Juan

Que de joie ! Ah ma belle,
Vous voilà ; je tremblois que par quelque embarras
Vous ne puissiez sortir.

Léonor

Oh point, mais n’est-ce pas
Monsieur le Médecin que je vois là ?

Dom Juan

Lui-même.
Il a pris cet habit, mais c’est par stratagème,
Pour certain langoureux chez qui je l’ai mené,
Contre les médecins de tout temps déchaîné.
Il n’en veut voir aucun ; et Monsieur, sans rien dire,
A reconnu son mal dont il ne fait que rire.
Certaine herbe déjà l’a fort diminué.

Léonor

Ma Tante a pris sa poudre.

Sganarelle, gravement

A-t-elle éternué ?

Léonor

Je ne sais, car soudain sans vouloir voir personne,
Elle s’est mise au lit.

Sganarelle

La chaleur est fort bonne
Pour ces sortes de maux.

Léonor

Oh, je crois bien cela.

Dom Juan

Et qui donc avec vous nous amenez-vous là ?