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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 4, 1748.djvu/561

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ACTE I



Scène I


OEnarus, Arcas.

OENARUS.

Je le confesse, Arcas, ma foiblesse redouble,
Je ne puis voir ici Pirithoüs sans trouble.
Quelques maux où ma flamme ait dû me préparer,
C’étoit toujours beaucoup que les voir différer.
La Princesse avoit beau m’étaler sa constance,
Son hymen reculé flattoit mon espérance ;
Et si Thésée avoit et son cœur et sa foi,
Contre elle, contre lui, le temps étoit pour moi.
De ce foible secours Pirithoüs me prive ;
Par lui de mon malheur l’instant fatal arrive.