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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/104

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Il est ici, Monsieur, de terribles sucrées.

D. César.

Les choses ne sont pas si long-temps ignorées.
On se connoît enfin.

Carlin.

On se connoît enfin.Cependant, entre nous,
Vous êtes sans argent, grand embarras pour vous.
Rien ne vous eût manqué chez le futur beau-pere,
C’étoit un sûr recours ; il faut donner pour plaire.
Quel présent ferez-vous à votre aimable ?

D. César.

Quel présent ferez-vous à votre aimable ?Moi ?
Point d’autre que celui de mon cœur, de ma foi.
Ce diamant offert, pour en être le gage,
Lui tient lieu contre moi du plus terrible outrage ;
Ma téméraire audace a pensé tout gâter.

Carlin.

On recule souvent, dit-on, pour mieux sauter.
Mais on vous rit de loin, n’est-ce point sa suivante ?

D. César.

Non, elle n’a jamais qu’une jeune parente,
Qui déjà mariée accompagne ses pas.

Carlin.

C’est à vous qu’on en veut. Comment on vous lorgne !



Scène II.

D. CÉSAR, BÉATRIX, CARLIN.
Béatrix.

C’est à vous qu’on en veut. Comment on vous lorgne !Hélas !
Monsieur, quoi, c’est donc vous que le ciel nous renvoie ?

Carlin.

Peste, on vous court par tout.