Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/106

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Carlin.

As-tu quelque marquise à montrer à mon maître ?

Béatrix.

Que veut-il dire ?

Carlin.

Que veut-il dire ?Enfin, tu crois donc le connoître ?

Béatrix.

Si je le connois ? Moi, qui dans ses feux secrets,
Si-tôt qu’on l’accusoit, prenois ses intérêts ?
Il n’est donc pas Dom Lope ?

Carlin.

Il n’est donc pas Dom Lope ?Il faut ici se rendre,
Monsieur Dom Lope, on sait pour qui l’on doit vous prendre.

Béatrix.

S’il m’en eût voulu croire, il se fût bien gardé
D’épouser… Mais l’amour l’avoit trop possédé.
Tout est bien comme il est, n’importe.

D. César.

Tout est bien comme il est, n’importe.Adieu, la belle.
Viens, Carlin.

Béatrix.

Viens, Carlin.Craignez-vous d’entrer ? Plus de querelle,
Le bon-homme est sans fiel, il vous pardonne tout.

D. César.

Va, tu rêves.

Béatrix.

Va, tu rêves.Son pere en viendra mieux à bout.
Je m’en vais l’avertir.