Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/138

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D. César.

Si l’on n’en disoit mot, il n’auroit qu’à poursuivre,
À de pareils hâbleurs il faut apprendre à vivre ;
C’est un extravagant, un fat.

D. Pascal.

C’est un extravagant, un fat.Sans compliment,
Je vous quitte, & vais voir le beau-pere un moment.



Scène VII.

D. CÉSAR, CARLIN.
D. César.

Qu’en dis-tu ?

Carlin.

Qu’en dis-tu ?Vous avez bien rabattu sa joie.
Reste à vous découvrir…

D. César.

Reste à vous découvrir…J’en chercherai la voie ;
Mais sans tant me hâter, peut être il seroit bon,
Comme ici Dom Pascal fait connoître mon nom,
D’attendre sous celui que le hazard me prête,
Qu’avec nos obstinés mon affaire soit faite.
Si les parens du Mort s’avisoient d’éclater,
Ce seroit Dom Pascal qu’on viendroit arrêter.

Carlin.

Quand on le coifferoit, la prise seroit belle,
Il le mérite bien ; mais, Monsieur, Isabelle ?
La pourrez-vous laisser si long-temps en erreur ?

D. César.

Plus les dédains sont forts, mieux je lis dans son cœur.

Carlin.

Elle étoit en partant dans un dépit extrême.