Je ne me suis point hâté de vous écrire les funestes nouvelles que Sganarelle vous a portées. Je ne doute point que vous n’en ayez été fort surpris. La mort de D. Lope m’a tellement touché, que j’ai peine encore à m’en remettre. Il n’est rien qu’on n’ait fait pour le sauver. Les remèdes se sont trouvés sans force, & tout l’art des médecins n’a pû empêcher qu’il n’ait été emporté en cinq jours d’une fiévre continue. Sganarelle vous dira les soins que j’ai pris à lui faire rendre les derniers honneurs.
L’avis est surprenant. Qu’est-ce qu’il vous en semble ?
Votre fils est-il mort, & vivant tout ensemble ?
Les termes sont précis.
Vous m’y voyez rêver.
Je craindrois…
Permettez que je puisse achever.
En arrivant chez moi il y a fait décharger douze caisses bien conditionnées dont vous pouvez disposer. J’exécuterai ponctuellement vos ordres, & prens part à votre douleur autant qu’on le peut faire.
Les Caisses chez Gomez par Dom Lope laissées,
Doivent causer un peu de trouble à vos pensées.
Le fait est positif.
C’est de quoi m’occuper.
Mais celui qui prétend que j’ose vous tromper,
Qu’appuyant un faux nom j’ai part au stratagême,
Dites, seroit-il point quelque imposteur lui-même,