Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/164

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Qui chez vous introduit en qualité de fils,
Sous des traits ressemblans vous auroit tous surpris ?

D. Fernand.

La lettre de Gomez sans doute m’embarrasse.
Je trouve du mystere en tout ce qui se passe ;
Et le retour d’un fils, dont on m’écrit la mort,
Causeroit quelque trouble à l’esprit le plus fort.
Mais, pour tout éclaircir, commençons par mon gendre.
Voyez, qu’en dites-vous ? M’a-t-on voulu surprendre ?



Scène IV.

D. FERNAND, D. PASCAL, ENRIQUE.
D. Fernand à D. Pascal.

Plus de froideur, Enrique est prêt d’y renoncer.

D. Pascal.

Encor Enrique ?

D. Fernand.

Encor Enrique ?Allons, il faut nous embrasser.

D. Pascal.

Vous avois-je pas dit, impatient beau pere,
Qu’une si prompte paix n’étoit pas nécessaire ?
Il va faire le fier de se voir recherché,
Cependant c’est lui seul qui gagne en ce marché.
En fera-t-il un pas ?

D. Fernand à Enrique.

En fera-t-il un pas ?Voyez-le bien, de grace,
Observez tous ses traits.

D. Pascal.

Observez tous ses traits.Si l’accord l’embarrasse,
Je l’en quitte, & suis prêt à ne parler de rien.