C’est pour l’amour un assez doux appas,
Que de chercher à se faire craindre.
Si le mien va trop loin, ne m’en accusez pas.
C’est vous qui le voulez contraindre
À recourir aux attentats.
Pour forcer vos désirs, je vais mettre en usage
Ce qu’en vain…
Adieu, Prince, il faut me retirer
Pour ne rien ouïr davantage.
Je vois que votre amour commence à s’égarer,
Et vous estime assez pour vouloir ignorer
L’indiscrète chaleur où son transport l’engage.
Madame, encor un mot.
Je n’écoute plus rien.
Je vous suivrai partout, et malgré vous sans cesse
Je me plaindrai de l’ennui qui me presse.
Scène IV
Tout de bon, Célie, est-il bien
De se montrer ainsi tigresse ?
Silla se pique trop d’avoir le cœur constant
Pour un Ingrat qui l’a quittée.
Pour moi, qui serois rebutée,