Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/215

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À qui je rends toutes choses possibles,
Portez-les loin d’ici par le milieu des airs.

  
Les cinq Satyres sont enlevés, deux dans les deux côtés du théâtre, et les trois autres sur le cintre.


astérie

C’est là pour nous tirer d’affaires
Prendre des chemins assez courts.

circé, à ses Nymphes.

Allez, laissez-moi seule en ces lieux solitaires.



Scène IX


GLAUCUS, CIRCÉ.


glaucus

Madame, je venois vous offrir du secours
Contre d’infâmes Téméraires ;
Mais le prompt châtiment que vient de recevoir
Leur insolence extrême,
Me convainc de votre pouvoir.
Vous n’avez eu contre eux que de vous-même,
Et d’un seul mot leur espoir renversé
Me fait connoître en vous la fameuse Circé.

circé

Vous ne vous trompez point, j’ai le Soleil pour Père,
Et je tiens de lui ce grand Art,
Qui dans tous les lieux qu’il éclaire,
Aux honneurs de son rang me donne tant de part.
Je ne puis cependant m’applaudir trop du zèle
Qui vous intéresse pour moi.
Il part de l’âme la plus belle,
Et je voudrois savoir à qui je dois
Ce qui rendra pour vous mon estime éternelle.