Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/283

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C’est que des Amours il dispose.
De son pouvoir sur eux vous avez fait l’essai.

astérie

Vénus toujours un peu coquette
Ne pourroit-elle pas avoir aimé sans bruit,
Et fait quelque intrigue secrète
Dont il auroit été le fruit ?
Ce qu’il a fait ici, sent bien son parentage
Avecque la Divinité.

silla

Je ne pénètre point dans cette obscurité.
Il m’aime, c’est assez ; après cet avantage
Rien ne sauroit manquer à ma félicité.

astérie

Reposez-vous sur moi ; je saurai le mystère,
S’il est du mystère à savoir.
De ses secrets certain Dépositaire
Sur qui mes yeux ont tout pouvoir,
Pour peu que je le presse, aura peine à se taire.
Mais vers vous Mélicerte….

silla

Ah Dieux !
Quel malheur ici me l’envoie ?



Scène II


SILLA, MÉLICERTE, FLORISE.


mélicerte

Ma présence ne peut que déplaire en ces lieux,
Madame, et je vois trop que m’offrir à vos yeux,
C’est venir troubler votre joie.