Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/302

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donnent pareillement des marques de leur allégresse par plusieurs figures extraordinaires ; ce qu’ils font à différentes reprises,et même après les deux premiers couplets de la chanson suivante.

chanson d’un sylvain et d’une dryade ensemble

Il n’est point de plaisir véritable,
Si l’amour ne l’assaisonne pas.
On a beau dans le bien le plus stable
Rechercher de sensibles appas.
Il n’est point de Plaisir véritable,
Si l’Amour ne l’assaisonne pas.
Ses langueurs n’ont rien que d’agréable,
On se perd dans ses tendres hélas.
Il n’est point de Plaisir véritable,
Si l’Amour ne l’assaisonne pas.
À l’amour il faut rendre les armes,
Tôt ou tard il triomphe de nous.
Plus on veut résister à ses charmes,
Plus on doit redouter son courroux.
À l’amour il faut rendre les armes,
Tôt ou tard il triomphe de nous.
De ses maux ne prenons point d’alarmes,
S’ils sont grands, le remède en est doux.
À l’amour il faut rendre les armes,
Tôt ou tard il triomphe de nous.

Les faunes et les sylvains recommencent leurs sauts, qui sont accompagnés de postures surprenantes ; et pendant qu’un chœur de divinités chante les vers suivants, les fleuves et les divinités de la mer font plusieurs figures différentes, en se mêlant avec le chœur.