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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/301

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De ce jour fortuné célébrant le miracle,
Honorez du Destin les Décrets Souverains.

  
Les faunes, les sylvains, les dryades, et les autres divinités champêtres, se mêlent ensemble par différentes figures qui sont accompagnées des chansons suivantes, dont la première fait voir, par l’exemple de Glaucus, que la froideur des eaux est un vain obstacle contre les feux de l’amour.


chanson d’un sylvain

Tout aime
Sur la terre et dans les cieux.
L’Amour par un pouvoir suprême
Asservit Hommes et Dieux,
Tout aime.
Jusque dans les eaux, il échauffe les cœurs,
Et malgré leur froideur extrême
Il fait ressentir ses plus vives ardeurs ;
Rien n’échappe à ses douces langueurs,
Tout aime.

chœur de divinités

Les Plaisirs sont de tous les âges,
Les plaisirs sont de toutes les saisons.
Pour les rendre permis, on sait que les plus sages
Ont souvent trouvé des raisons.
Rions, chantons,
Folâtrons, sautons.
Les plaisirs sont de tous les âges,
Les plaisirs sont de toutes les saisons.

Ce chœur étant fini, les faunes et les sylvains témoignent leur joie par des sauts surprenants ; et les divinités de la mer, accompagnées de plusieurs fleuves,