L’amour n’excepte rien.
Je vous trahirois ! Non, laissons-la s’emporter,
Le temps & la raison éteindront sa colere.
Une maîtresse ordonne, il faut la satisfaire.
Parlez pour l’inconnu ; tous vos soins employés
Peut-être me nuiront moins que vous ne croyez.
La comtesse l’estime, & son ame incertaine
Peut malgré votre amour…
Sur elle, sur mon cœur je sais ce que je puis.
Comprenez-vous aussi quels seroient mes ennuis,
S’il falloit que par moi…
Empêchez seulement Olympe de se plaindre.
Plus je vous vois agir en ami généreux,
Plus j’ai de répugnance à combattre vos feux.
Je m’oppose pour vous à ce qu’Olympe exige,
Et crains tant d’obtenir…
Et, sans examiner le péril que je cours,
Assurez, s’il se peut, le repos de vos jours.
Je le verrai sans peine.
Que ne vous dois-je point, & que puis-je vous dire ?
Je vais rejoindre Olympe, & malgré sa froideur,
Lui jurer d’un amant la plus soumise ardeur,