Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/368

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Comus.

Madame, il ne faut pas différer davantage.
Quand l’Amour, dont je prens ici les intérêts,
Vous rend par ce régale un volontaire hommage,
Vous connoissez à quel usage
En sont destinés les apprêts.

La Comtesse.

Je ne veux pas les laisser inutiles.
Olympe y prendra part ainsi que son amant.

Olympe.

Volontiers, les refus sont assez difficiles,
Quand on agit si galamment.

La Comtesse.

J’ai besoin d’une main, la vôtre est-elle prête,
Marquis ?

Le Marquis.

Marquis ?Vous vous moquez, je croi.

La Comtesse.

Non ; vous me conduirez.

Le Marquis.

Non ; vous me conduirez.Je renonce à la fête,
Elle n’est pas faite pour moi.

La Comtesse.

Point d’excuses, point de défaites ;
Je veux que vous veniez.

Le Marquis.

Je veux que vous veniez.Hé, Madame.

La Comtesse.

Je veux que vous veniez.Hé, Madame.Hé, Marquis,
Sans façon, croyez-moi, faites ce que je dis ;
Vous vous montrez plus jaloux que vous n’étes.

Le Marquis.

Justement.

La Comtesse.

Justement.Je connois votre cœur mieux que vous, ;
Et c’est si rarement que le trouble y peut naître…