Oui, Madame, j’ai tort de paroître jaloux,
Car je n’ai pas sujet de l’être.
Scène VIII
On diroit qu’il sort en courroux.
Il aura tout loisir de s’en rendre le maître ;
Cependant divertissons-nous.
Tandis que vous ferez une épreuve agréable
Des douceurs que ces fruits offrent aux curieux,
L’Amour qui m’emploie en ces lieux,
M’a fait chercher ce qu’il a crû capable
De pouvoir attacher vos yeux.
Allons, faites de votre mieux,
Et qu’à l’envi chacun se montre infatigable.
[La Comtesse s’avance avec Olympe & le Chevalier vers les corbeilles de fruits ; & tandis que chacun choisit ce qui flatte le plus son goût, les paysans qui ont ordre de divertir la Comtesse, après avoir fait quelques figures pour marquer leur joie, font un jeu avec des bâtons, & l’ont à peine fini, que sans sortir du lieu où ils sont, ils paroissent tous en un moment vêtus en arlequins, & réjouissent la Comtesse par mille figures plaisantes.]