ACTE III.
Scène premiere.
Nommez ce sentiment fierté, chagrin, caprice,
Quand je parle une fois, je veux qu’on obéisse,
Et je ne prétens point, parce qu’on est jaloux,
Renoncer sottement aux plaisirs les plus doux.
Des vœux de l’Inconnu si le marquis s’offense,
Il en doit redoubler ses soins, sa complaisance ;
Et trop faire éclater l’ennui qu’il en reçoit,
C’est servir son rival beaucoup plus qu’il ne croit.
En vain un peu d’aigreur contre lui vous anime.
L’Inconnu, je le sai, partage votre estime,
On ne peut condamner ce qu’il s’en est acquis ;
Mais enfin vous devez votre cœur au marquis.
Moi ? Je ne lui dois rien.
Ce long & tendre amour qui vous soumet son ame ?
Pour vous rendre sensible il a tout essayé,
Mille devoirs…
Hé bien, n’en est-il pas payé ?
Comment, est-ce qu’à lui votre foi vous engage ?