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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/420

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comme les premiers, garnis pareillement de girandoles. De fort riches ornemens en embellissent le plat-fond ; il est percé en cinq endroits, d’où sortent cinq lustres. Plusieurs esclaves magnifiquement vêtus, marchent au-devant de ce théatre, & semblent le conduire quand il s’avance.]

Le Vicomte.

L’invention est drôle. Un théatre roulant !

La Comtesse.

J’admire de le voir si propre & si galant.

Le Chevalier.

La décoration en est bien entendue.

Olympe.

Sans doute, elle a de quoi satisfaire la vûe.

Le Vicomte.

S’ils prenoient le marêt que la Roque a laissé,
Les troupes de Paris auroient le nez cassé.


UN MORE paroît sur le petit théâtre, & chante ces vers.

Amour, à qui tout est possible,
Enflamme, anime tout ; & pour mieux faire voir
Qu’il n’est rien pour toi d’invincible,
Fais aimer cette insensible
Qui se rit de ton pouvoir…

[En même temps quatre amours sortent de leurs niches, & dardent leurs fléches vers la comtesse ; après quoi le même More chante ce refrain avec une femme More.]