Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/429

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Olympe à la Comtesse.

Regardez ce portrait.Si rien ne le déguise,
Vous y verrez des traits… Vous en êtes surprise ?
Et bien, a-t-il l’air bon ? Qu’en dites-vous ?

La Comtesse.

Et bien, a-t-il l’air bon ? Qu’en dites-vous ?Je dis…
Voyez.

Le chevalier regardant le portrait.

Voyez.C’est le marquis.

Olympe.

Voyez.C’est le marquis.Le marquis ?

Le Vicomte.

Voyez.C’est le marquis.Le marquis ?Le marquis ?

Olympe.

Juste ciel !

La Comtesse au marquis.

Juste ciel !Quoi, c’est vous, dont l’adresse cachée
Cherchoit à me toucher ?

Le Marquis.

Cherchoit à me toucher ?En êtes-vous fâchée ?

La Comtesse.

Je ne m’étonne plus si vos feux trop soumis
Aux vœux de l’Inconnu laissoient l’espoir permis.

Le Marquis.

Tant d’amour ne peut-il mériter de vous plaire ?
Ne vous rendez-vous point ?

La Comtesse.

Ne vous rendez-vous point ?C’est une grande affaire.
D’ailleurs, deux inconnus…

Le Marquis.

D’ailleurs, deux Inconnus…Je n’en dois craindre rien.
L’Inconnu du vicomte est le comédien ;
Il ne s’est pas trop mal acquitté de son rôle.

Le Vicomte.

Il est vrai, je cherchois le son de sa parole ;
Et, sur monsieur grosset, je me remets sa voix.

La Comtesse.

Et l’inconnu qu’Olympe a trouvé dans le bois ?