Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/428

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Céphise.

Quoi, l’Amour déguisé parmi nous !

Zéphire.

Quoi, l’Amour déguisé parmi nous !Que t’en semble ?

Céphise.

Je vois bien que c’est lui qui commande en ces lieux,
Hé, cours dire à Psyché…

Zéphire.

Hé, cours dire à Psyché…Non, Céphise, il vaut mieux
Que nous l’allions trouver ensemble.

Céphise.

J’attends tout de l’Amour, s’il daigne s’en mêler.

[Ils descendent tous sur le grand théatre.]
Zéphire.

Madame, puisqu’il faut, enfin, que l’on vous die…

La Comtesse.

À moi ? Cela n’est pas de votre comédie.

Zéphire.

Vous étes la Psyché dont nous voulons parler.
L’Amour en est croyable ; & quand je vous l’améne…

L’Amour.

Oui, Comtesse, l’Amour vous veut tirer de peine,
Et du ciel, tout exprès, il est ici venu
Pour finir l’embarras où vous met l’Inconnu.

La Comtesse.

Chacun depuis long-temps aspire à le connoître.

L’Amour.

Je n’ai qu’à dire un mot, vous le verrez paroître.

Olympe.

L’Amour peut sans scrupule user de son pouvoir.

L’Amour.

Il faut donc me hâter de vous le faire voir.
Regardez ce portrait.