Et si vous en croyez son doucereux jargon,
Votre fortune est faite avec lui ?
Par tant de qualités il mérite qu’on l’aime…
Il est fort riche.
Il vous l’a dit, pourquoi ne l’en croiriez-vous pas ?
Pour noble, on l’est d’abord qu’on fait le fierabras.
Ce fut là son début ?
Puisque apprenant mon nom il se fera connoître ?
Tenez-vous-en, de grace, à votre époux futur.
Avec lui l’abondance est pour vous un coup sûr ;
C’est là qu’il faut donner, le reste est bagatelle.
Scène II.
Je t’apporte, ma fille, une bonne nouvelle.
Dom César ton époux est ici d’hier au soir.
Il est à quatre pas, qui brûle de vous voir,
Madame ; & comme il veut tout faire avec méthode,
Dans la crainte qu’il a de vous être incommode…
Il ne le sera point, qu’il vienne promptement.
Son maître, ou je me trompe, aime le compliment.