Page:Tableau du royaume de Caboul et de ses dépendances dans la Perse, la Tartarie et l'Inde - Tome 2.pdf/23

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
9
DE CABOUL.

remonte à plus d’un siècle et demi, et je ne crois pas qu’ils aient un seul livre de plus de trois cents ans de date. Toute leur littérature est empruntée des Persans, et les compositions du pays sont faites d’après ces modèles.

Le plus populaire de tous leurs poëtes est Rehmaun qui, dans ses odes, a imité celles des Persans. Koushhaul me paroit cependant un poëte supérieur à Rehmaun ; ses productions sont plus régulières, quoique parfois prosaïques.

Ce Koushhaul étoit khan de la tribu des Khoultouks, à l’orient de Peshawer. Il passa toute sa vie à combattre le Grand-Mogol Aureng-Zeb, et à exciter, par ses poésies, ses compatriotes à défendre leur indépendance. À la mort de son père il devint khan