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on procure le calme pendant le jour, le repos pendant la nuit, résultat qu’on ne saurait atteindre autrement… à notre sens l’abolition complète des entraves est un rêve inutile. »

L’Association des surintendants des asiles d’aliénés des États-Unis, a, au mois d’Octobre 1844, adopté la résolution suivante : — « Resolved that it is the unanimous sense of this convention that the attempt to abandon entirely the use of all means of personal restraint is not sanctioned by the true interests of the insane. »

Le Dr Walker, président de l’Association des surintendants des asiles d’aliénés des États-Unis, en 1877, s’exprime comme suit, sur le même sujet : — « My opinions in regard to the use of mechanical restraint has undergone no change during the discussion, or since the visit of our distinguished brother from across the water, but, on the contrary, having made more faithful and continued efforts during the past year than ever before to diminish the amount of mechanical restraint and do without it altogether, I am forced to say that I stand here to day with my opinions entirely unchanged. I believe it is (la contrainte mécanique) not only a humane thing, but absolutely essential for the best good and comfort of our patients. I believe this, that the practice of the best American institutions on that point to day will hereafter be the practice of Christendom. »

À la même séance d’Octobre 1877, de l’Association que je viens de mentionner, à la suite du Président, M. le Dr Walker, un grand nombre des aliénistes les plus distingués de l’Amérique s’exprimèrent dans le même sens. Au milieu de tous ces témoignages fournis contre le système de la non-restraint et en faveur de la contrainte mécanique sagement employée, je choisis celui de M. le Dr Clark, précisément parce qu’il vient d’Ontario. — « If I had my choice, dit le surintendant de l’asile de Toronto, in respect to the mode of restraint, I would prefer a camisol, a muff, or a pair of mitts put upon me, than to have a supervisor and attendants holding me. There is a spirit of resistance among ourselves to human force, and this resistance is evident also among the insane that