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Page:Tachard - Voyage de Siam, des Pères jésuites, 1686.djvu/111

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DE SIAM. Livre II.

pour en ſçavoir la vérité ; le Père leur dit ce que c’étoit, & pour les en convaincre les fit regarder dans le Microscope. Alors un d’eux prenant la parole, je l’avois cru, dit-il, Monſieur, parce que je ſçay, que vous eſtes les plus grands ennemis de nôtre Religion. A ces paroles nous nous prîmes à ſoûrire, & ſans y répondre nous allâmes droit à la Fortereſſe.

Il ne me reſte plus pour finir ce qui regarde le Cap de Bonne Eſpérance, que de dire ce que nous avons appris de l’état du Païs : Car quelques-uns de nos Peres étoient chargez de s’en inſtruire, tandis que les autres travailloient aux Obſervations. Dans cette veuë nous tachâmes de nous informer de M. Vanderſtellen, dans les differens entretiens que nous eûmes avec luy, de tout ce qui pouvoit contribuer à ce deſſein ; & nous fîmes connoiſſance avec un jeune Médecin de Breſlau en Siléſie, nommé M. Claudius, que les Hollandois entretiennent au Cap à cause de sa capacité. Comme il a déja voyagé dans la Chine & au Japon, où il s’eſt accoûtumé à remarquer tout, & qu’il deſſine & peint en perfection les Animaux & les Plantes, les Hollandois l’ont arreſté là pour les aider à faire leurs nouvelles découvertes des Terres, & pour y