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Page:Tachard - Voyage de Siam, des Pères jésuites, 1686.djvu/206

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VOYAGE

Cap. Il ajouta que le Général de Batavia avoit donné des gardes à un Père de leur Compagnie venu depuis peu du Tunquin ; & qu’on l’avoit mis en maison ſûre, pour avoir ſecouru les Catholiques qui s’addreſſoient à luy, dans leurs beſoins ſpirituels. Aprés quelques réflexions ſur ce que nous avions à faire, nous prîmes par le conseil de Monſieur l’Ambaſſadeur le même party, que nous avions pris au Cap de bonne Eſpérance, qui fut d’aller viſiter M. le Général.

Nous arrivâmes à la Ville le Pere Fontenay & moy ſur les dix heures du matin. L’Officier qui étoit de garde à la porte, nous mena chez le grand Tréſorier qui introduit les Etrangers auprés du Général. Apres les premiers complimens, nous luy dîmes qui nous étions, & nous le priâmes de nous preſenter à M. le Général pour l’aſſurer de nos respects. Il nous promit que dés ce jour-là même il nous feroit avoir audiance de son Excellence (c’eſt le titre qu’on donne ordinairement au Général de Batavia.) Mais comme il étoit déja prés de dix heures, & qu’on ne donnoit audiance que le ſoir, nous voulûmes ſçavoir de luy, ſi on ne trouveroit point mauvais que nous allaſſions voir un de nos Pères qui venoit du Tunquin, & qui étoit au Jardin du Général Spel-

Les Jeſuites deſcendent à Batavia pour y faire des obſervations.

Le bon accueil qu’ils receurẽt des Officiers de la Compagnie de Hollande.

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