186 V U I A b tzyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA 1er à trois lieuës de la Barre, qui est à l’en trée. La veuë de ce Royaume causa à tout le monde une joye incroyable , aprés tous les périls , & toutes les fatigues d ’une si longue navigation. On avoit peu parlé jusques làde la conversion du Roy de Siam qui faisoit le sujet de l’Ambafsade. Mais alors on ne s’occupa presque plus d ’autre chose. Tout le monde sçavoit que le Roy avoit dit publiquement a Monsieur l’Ambaffadeur, qu’il espéroit que , par sa sage conduite, il viendroit about de cette gran de affaire, qui paroissoit déja si avancée. Nous la demandions instamment à Dieu dans nos prières, 6c dés les premiers jours de l’embarquement, nôtre Père Supérieur avoit ordonné à chacun de nous, de dire toutes lessemaines une Messe à cette inten tion. Dcsqu’oneuft m oüillé, Monsieur l’Am bassadeur dépêcha le Chevalier de Fourbin 6c Monsieur Vachet pour porter les nou velles de son arrivée au Roy de Siam 6c à ses Ministres. Le premier ne devoit paspas ser Bancok qui est la prémiere place du Royaume, qu’on trouve en remontant la riviere à dix lieuës de son embouchure, 6c l’autre devoitprendre un balon , qui est un bâteau du païs fort léger, 6c aller jusqu’à
