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Page:Tachard - Voyage de Siam, des Pères jésuites, 1686.djvu/35

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DE SIAM. Livre I.

nôtre ſeel à ceſdites préſentes ; Prions & requerons tous Roys, Princes, Potentats, Eſtats, Républiques nos Amis, Alliez & Confédérez, leurs Officiers & Sujets de prêter audit P. N. toute ſorte d’aſſiſtance & ſecours pour l’éxécution d’un deſſein qui regarde également l’avantage de toutes les Nations, ſans ſouffrir qu’il ſoit exigé de luy aucune choſe qui ſoit contraire à la liberté de ſa fonction, & aux uſages & droits du Royaume. Donné à Versailles le vingt-huitiéme de Janvier l’an de Grace mil ſix cens quatre-vingt cinq, & de nôtre Regne le quarante-deuxiéme. Signé, LOUIS. Et sur le replis. Colbert.

On joint au premier Vaiſſeau une Fregate.

Quoy que toutes choses fussent prêtes pour l’embarquement, & le vent tres-bon pour le départ, il falut néanmoins le différer, juſques à ce que la Frégate nommée la Maligne, de trente piéces de canon, qu’on avoit joint depuis peu par ordre du Roy au premier Vaiſſeau, fût en eſtat de nous ſuivre : Dés que la nouvelle de cet ordre arriva à Breſt, elle cauſa tant de joye à tous ceux qui devoient faire le voyage, & fût receuë avec tant d’applaudiſſement ; qu’on diſoit par tout, qu’aprés cela on ne pouvoit que bien eſpérer de nôtre navigation. En effet ſans ce ſecours il eût eſté impoſſible de porter les