Aller au contenu

Page:Tachard - Voyage de Siam, des Pères jésuites, 1686.djvu/39

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
19
DE SIAM. Livre I.

grande Tartarie, les lumieres de la vraye Foy, & en tirer toutes les obſervations d’Aſtronomie, & toutes les connoiſſances des Arts de des Sciences d’une Nation, pour laquelle le R. P. Philippe Couplet, que ſa Majeſté a vû icy avec plaiſir, luy a donné une eſtime tres-particuliére. Ils ont tous ſix avec un grand zéle, & une vertu rare, de grands avantages pour les langues & pour les ſciences, de la connoiſſance qu’ils ont des Mathématiques, les a fait choiſir par ſa Majeſté pour ſes Mathématiciens, dont elle leur a donné à tous des Lettres Patentes du grand Sceau de la Chancellerie. Vôtre Révérence aura de la joye de lier par ces Peres une eſpéce de commerce, en faveur des Sciences, entre les deux plus puiſſans Souverains du monde, & les deux plus grands Protecteurs des Sciences. Il y a tant de reſſemblance dans la ſageſſe de le bon-heur de leur gouvernement, dans la force & le nombre de leurs Armées, dans la Police & le bon ordre de leurs Eſtats, dans la bénédiction que Dieu donne à leurs entrepriſes dans la magnificence de leurs Cours, dans la grandeur de la Nobleſſe de leurs ſentimens, qu’il ſemble que ces deux Princes admirables ne pouvant rien trouver

C ij