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Page:Tachard - Voyage de Siam, des Pères jésuites, 1686.djvu/444

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VOYAGE

une taſſe, & l’ayant bien fait boüillir on jette dedans du Ginſeng coupé par petits morceaux, on couvre bien la taſſe, afin de faire infuſer le Ginſeng, & quand l’eau eſt devenuë tiede on la boit ſeule dés le matin à jeun. On garde ce Ginſeng, & le ſoir on le prépare de la même maniere que le matin, excepté qu’on y met la moitié moins d’eau, & qu’on la boit lors quelle eſt déja un peu froide. On fait enſuite ſécher au Soleil le Ginſeng qui a déja servi, & ſi l’on veut, on peut encore le faire infuſer dans du vin & en uſer. On meſure la quantité du Ginſeng à l’âge de la perſonne qui s’en doit ſervir. Depuis dix ans juſqu’à vingt on en prend un peu plus de la moitié du poids d’une piéce de trois ſols & demi ; depuis vingt juſqu’à trente, un peu plus que le poids d’une piéce de cinq ſols ; depuis trente juſqu’à ſoixante & dix & au delà, on en prend environ le poids de deux piéces de cinq ſols, & jamais davantage. On peut voir dans la grande Carte du voyage les figures de toutes ces plantes.

Particularitez de certains nids d’oiſeaux.

Nous avons vû à Siam certains nids d’oiſeaux que ces peuples trouvent admirables pour les ragouſts, & excellents pour la ſanté, quand on y mêle du Ginſeng. On ne trouve de ces nids qu’à la Cochinchine