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Page:Tachard - Voyage de Siam, des Pères jésuites, 1686.djvu/478

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VOYAGE

vres qu’il nousalaificz^fi nos Ecritures sont pleines d’obscuritez. & :de doutes $& siétant entierement ignorans sur la Diviniténous avons tant d’envied’en raisonner avec eux. C a r p u isq u e cbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA Thévathat nôtre Maître ne sça­ voit rien de cela,il ne pouvoitpas nous l’cnscigner. De-là vient auflî que nous ignorons le secret de guérir les hommes, de les préser­ ver de toutes sortes de maux , de faire de l’or ôc de l’argent .& de découvrir ces mé­ taux précieux dans les endroits où ils sont cachez. Car ils croyent qu’il y a des riches­ ses immenses dans de certains lieux incon­ nus, mais que je ne sçay quelle vertu furnaturelle nous empêche de les y aperce­ voir j où si nous les voyons , elle nous les fait paroître sous une figure qui trompe nos yeux. Ils nous objectent encore que nous ncpouvons opérer plusieurs prodiges qu’ils prétendent sçavoir faire, & qui font autant d’effets de magic , parce que Thrvathat étant là-dessus auflî peu instruit que sur le reste, n’a pû nous en rien apprendre. Mais quoy que Théajathat ne sut point Dieu , & qu’il n’eût par conséquent ny 1agilité, ny lasubtilitédu corps, ny les autres perfeétions de la divinité, il ne laissa pas d’exceller dans plusieurs sciences, sur tout