Nabal fut coupé par le milieu, et les deux chefs s’étant avancés jusqu’à l’endroit de la rupture, Civilis commença de la sorte : « Si j’avais à me justifier devant un lieutenant de Vitellius, il ne devrait ni pardon à ma conduite, ni foi à mes paroles. Tout était entre nous haine et hostilités ; et, s’il en donna le signal, j’en aggravai la violence. Pour Vespasien, il eut toujours mes respects ; quand il était homme privé, on nous appelait amis. Ces faits sont connus d’Antonins Primus, dont les lettres m’excitaient à la guerre, pour empêcher les légions germaniques et les milices gauloises de passer les Alpes. Pressé par les messages d’Antoine, par la voix d’Hordéonius, j’ai pris les armes en Germanie, comme en Syrie Mucien, Aponius en Mésie, Flavianus en Pannonie… »
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