Page:Tacite - Oeuvres complètes, trad Panckoucke, 1833.djvu/119

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désister publiquement de cette guerre particulière ; mais aussi la même loi (titre 63) le privait du droit de succession, comme étant devenu étranger à sa famille, et en punition de son peu de courage. (Hist. de France du prés. Hénault, pag. 81.)

Qu’il y a plus de liberté. Les Germains, qui n’avaient jamais été subjugués, jouissaient d’une indépendance extrême : les familles se faisaient la guerre pour des meurtres, des vols, des injures. On modifia cette coutume en mettant ces guerres sous des règles ; elles se firent par ordre et sous les yeux du magistrat, ce qui était préférable à une licence générale de se nuire. (Esprit des lois, liv. xxviii, chap. 17.) — Bientôt suivirent les combats entre quatre lances, les carrousels, les tournois, les joutes, etc.

Aucune autre nation ri accueille ses convives et ses hôtes avec plus de générosité. La loi des Bourguignons veut que chaque Bourguignon soit reçu en qualité d’hôte chez un Romain. Cela est conforme aux mœurs des Germains qui, au rapport de Tacite, étaient le peuple de la terre qui aimait le plus à exercer l’hospitalité. (Esprit des lois, liv. xxx, chap. 9.)

Est un crime. La loi ripuaire faisait de l’hospitalité un devoir précis, et punissait d’une amende ceux qui y manquaient. (Hénault, tom. ii, p. 203.)

XXII. Toujours armés. De là vient, dans tous les états formés par des peuples germaniques, l’usage de porter l’épée, si général en quelques-uns, que, par exemple, en Espagne, il s’étend aux artisans et aux laboureurs. Cette coutume ferait croire aux Romains et aux Grecs, s’ils revenaient au monde, que nous sommes toujours en guerre. (Labletterie.)

Les rixes, suites inévitables de l’ivresse. Le goût déterminé pour le vin était si général en Allemagne, que plusieurs princes de l’empire se réunirent pour en modérer les excès. L’ordonnance du tournoi d’Heilbron porte des défenses sévères è cet égard. En 15a24, les électeurs de Trêves, de Wurtzbourg, de Spire et de Ratisbonne, avec cinq comtes palatins du Rhin, le margrave Casimir de Brandebourg et le landgrave Philippe de Hesse, se réunirent également pour abolir l’usage immodéré des juremens, des blasphèmes et de l’ivrognerie. L’ordonnance qu’ils rédigèrent est ainsi conçue : « Après avoir assisté en personne au tir de l’arbalête des