Page:Tacite - Oeuvres complètes, trad Panckoucke, 1833.djvu/408

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duite. Ce qui me le fait soupçonner, c’est cet endroit de Tacite (Hist., iv, 42) : Magnam eo die pietatis eloquentiœque famam Vipstanus Messalla adeptus est, nondum senatoria astate, ausus pro fratre Aquilio Regulo deprecari. Sur Regulus, voyez Pline le Jeune, Lett. i, 5 ; iv, 7.

Sacerdoce Nicétès. Fameux déclamateur de cette époque. Pline (Lettr., vi, 6) convient l’avoir entendu : « Erat non studiosorum tantum, verum etiam studiorum amantissimus, ac prope quotidie ad audiendos, quos tunc ego frequentabam, Quinctilianum et Sacerdotem Nicetem ventitabat. » Il y a dans les Vies des Sophistes, par Philostrate de Lemnos (i, 19), un éloge de ce Nicétès, à ce que dit Pithou. Sénèque le père le nomme aussi (Cont., ix, 2) : « Nec Julio nec alii contigisse suo (j’écrirais nec Vibio, nec alii contigisse scio), quam apud Græcos Nicetæ, apud Romanos Latroni, ut a discipulis non audiri desiderarent ; » et, dans le même livre : « Nicetes egregie dixit in eodem loco. » (suédois.)

Afer, Africanus. — Voyez ce qu’en dit Quintiiien (Instit. Orat., x, 1) ; sur Asinius Pollion, voyez Quintilien, ibid., et, plus haut, chap. xii.

XVI. Quatre siècles entre Démosthène et notre époque. On lisait, avant Juste-Lipse, ccc annos. C’est lui qui, le premier, a proposé la correction cccc annos, qu’ont admise depuis tous les éditeurs. Le premier nombre était évidemment fautif, puisque la mort de Démosthène eut lieu l’an 322 avant J.-C. Du reste, ce chiffre de quatre cents ans, depuis la mort de Démosthène, présente un nombre rond, comme l’observe Mercier.

Et si cette année en comprend douze mille neuf cent cinquante-quatre des nôtres. Ce nombre varie dans les exemplaires de Servius (ad Æneid., i, 269, et iii, 284), et aussi dans Censorinus (chap. xviii), sur le jour natal à Q. Cerellius ; Macrobe, Commentaire sur le Songe de Scipion, ii, 11, et Jul. Firmicus (liv. i). comme en prévient avec raison Pithou. Le vrai nombre est xii m. dccccliv, écrit en entier dans le Fragment d’Hortensius à Cicéron, et nous l’avons admis. L’année de la révolution complète de tous les astres, qui est la grande de Platon, d’après le calcul des astronomes, est de 25, 920.