Page:Tagore - L’Offrande lyrique.djvu/110

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Le Roi est venu — mais où sont les lumières, où sont les couronnes ? où est le trône où il puisse s’asseoir ? O honte ! ô honte extrême ! Où est la salle, où sont les ornements ? Quelqu’un a dit : « Que sert de se lamenter ? Saluez-le avec vos mains vides, accueillez-le dans vos chambres nues ! »

Ouvrez les portes et que les conques retentissent ! Dans la profondeur de la nuit est venu le Roi de notre sombre triste demeure. Le tonnerre gronde dans le ciel, l’obscurité frémit d’éclairs. Apportez cette nappe dépenaillée et étendez-la dans la cour. Avec l’orage est venu tout à coup notre roi de la nuit terrible.