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LXIII


Tu m’as fait connaître à des amis que je ne connaissais pas. Tu m’as fait asseoir à des foyers qui n’étaient pas le mien. Celui qui était loin, tu l’as ramené proche et tu as fait un frère de l’étranger.

Le cœur me faut quand je dois abandonner ma demeure coutumiére ; j’oublie alors que là-bas le passé habite encore dans l’avenir et que là aussi, toi, tu habites.

À travers naissance et trépas, dans ce monde ou dans d’autres, où que ce soit que tu me guides, c’est toi, le même, l’unique compagnon de ma vie infinie