Page:Tagore - L’Offrande lyrique.djvu/131

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Mon poète ! est-ce là ton délice de voir ta création à travers mes yeux et, au parvis de mon oreille, d’écouter, silencieux, ta propre divine harmonie ?

À travers mon esprit, ton univers se tisse en paroles auxquelles ta joie communique la mélodie. Tu te donnes à moi par amour, et c’est alors qu’en moi tu prends conscience de ta suavité parfaite.


LXVI


Celle qui depuis toujours habite au profond de mon être, dans la pénombre et la demi-lueur ; celle qui jamais n’a soulevé son voile dans la lumière du matin — je l’enveloppe de mon dernier chant,