Page:Tagore - L’Offrande lyrique.djvu/141

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Non ! je ne vous fermerai jamais, portes de mes sens ! Les délices du voir, de l’ouïr et du toucher comporteront ton délice.

Oui, mes illusions brûleront toutes en une illumination de joie et mes désirs mûriront tous en fruits d’amour.


LXXIV


Le jour n’est plus, l’ombre est sur la terre. Il est temps que j’aille au fleuve emplir ma cruche.

L’air est impatient d’un murmure d’eau qui m’appelle. Là, dans le triste crépuscule, j’irai. Personne sur le sentier solitaire ; le vent s’élève ; un frisson rampe sur l’eau du fleuve.