Page:Tagore - L’Offrande lyrique.djvu/146

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leur assemblée dans le ciel et chantèrent : — « Ô tableau de la perfection ! joie sans mélange ! »

Mais l’un des dieux cria soudain : — « Il semble qu’il y ait quelque part un laps dans cette chaîne de clarté et qu’une des étoiles se soit perdue. »

La corde d’or de leurs harpes rompit : leur chant s’arrêta, et dans l’épouvante ils pleurèrent : — « Certes, elle était la plus belle, cette étoile perdue, et la gloire de tous les cieux ! »

Depuis ce jour on la cherche sans cesse et la lamentation de l’un à l’autre se transmet : — « Avec elle le monde aura perdu sa seule joie ! »

Cependant, dans le profond silence de la nuit, les étoiles sourient et murmurent