Page:Tagore - L’Offrande lyrique.djvu/54

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Privé de la vue de ta face, mon cœur ne connaît ni repos, ni répit, et mon labeur n’est plus qu’une peine infinie dans un illimité désert de peine.

Aujourd’hui l’été est venu à ma fenêtre avec ses murmures et ses soupirs et les abeilles empressées font la cour au bosquet fleuri.

Voici l’heure de la quiétude et de chanter, face à face avec toi, la consécration de ma vie, dans le silence de ce surabondant loisir.


VI


Cueille cette frêle fleur, prends-la vite ! de crainte qu’elle ne se fane et ne s’effeuille dans la poussière.