Page:Tagore - L’Offrande lyrique.djvu/74

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tire au-dessus de moi le voile des ténèbres, ainsi que tu as enveloppé la terre dans les courtines du sommeil et clos tendrement à la brune les pétales du défaillant lotus.

Du voyageur dont la besace est vide avant qu’il n’ait achevé sa route, dont le vêtement est déchiré et lourd de poussière, dont les forces sont épuisées, écarte honte et misère, et lui renouvelle la vie comme à la fleur sous le bienveillant couvert de ta nuit.


XXV


Dans la nuit de lassitude, permets que je m’abandonne sans lutte au sommeil et repose sur toi ma confiance.