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LXV
Est-ce ta voix que j’entends ?
Le soir est venu. Comme les bras suppliants d’une amoureuse, la fatigue m’étreint.
M’appelles-tu ?
Je t’ai donné toute ma journée ; veux-tu me voler aussi mes nuits, maîtresse cruelle ?
Pourtant il y a une fin à tout et la solitude de la nuit est à chacun.
Pourquoi ta voix la déchire-t-elle et vient-elle embraser mon cœur ?
Le soir n’a-t-il, à ton seuil, nulle musique berceuse ?
Les Étoiles aux ailes silencieuses ne montent-elles jamais au-dessus de ta hautaine tour ?