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Page:Tagore - Le Jardinier d’amour, 1920.djvu/120

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LXVI


Un fou vagabondait, cherchant la pierre philosophale, les cheveux emmêlés, hâlé, couvert de poussière, le corps réduit à une ombre, les lèvres aussi serrées que la porte close de son cœur et les yeux brûlants comme la lampe du ver luisant qui cherche sa compagne.

Devant lui grondait l’océan immense.

Les vagues babillardes racontaient les trésors cachés dans leur sein et se moquaient de l’ignorant qui ne savait pas les comprendre.

Il allait, lui, sans espoir et sans repos, poursuivant la recherche qui était devenue sa vie.

Pareil à l’Océan qui, toujours, se dresse vers le ciel pour atteindre l’inaccessible.