Page:Tailhade - Au pays du mufle, 1891.djvu/86

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Point d’atours ni de fanfreluches ;
Mais, pour braver les coqueluches,
La gamme sombre des peluches.

La voilette rouge, sur ses
Cheveux d’avoine mal lissés.
Met des tons de pourpre foncés.

Les Clymènes et les Zerlines
Sur les potiches zinzolines,
Du même air croquent des pralines.

La printanière blondeur
De sa gorgerette a l’odeur
Amène de l’Iris-powder.

Et son fin museau de belette
Rit à souhait pour la palette
De Fragonard ou de Willette.

Depuis le Gymnase, où renaît
Chaque soir monsieur George Ohnet,
Jusqu’à Peters, on la connaît.

Les hommes graves, par centaines,
Gantent leurs plus belles mitaines
Pour escorter ses pretantaines.