Page:Tailhade - Au pays du mufle, 1891.djvu/87

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Et, surgissant on ne sait d’où,
Ce vieux coureur de guilledou,
Le Soleil, vient baiser son cou.

Or, cette dame qui s’avance
Est celle qui, pour redevance.
Nous apporte deuil ou chevance.

Au gui l’an neuf ! Le houx en fleur
De Christmas à la Chandeleur
S’épanouit, ensorceleur.

Les rois des terres levantines
Aux Porcherons chantent matines
Et subornent les Valentines.

La bûche flambe. Au gui l’an neuf !
Tel un oisillon de son œuf.
L’heure s’échappe. Trois ! six ! neuf !

Douze ! Et la flamme ranimée
À travers la rose fumée,
Exhale une âme parfumée.

L’Espérance donne du cor
Et, sur l’acier qui vibre encor,
Fait tinter son cothurne d’or.