forme et s’adapte aux besoins des temples nouveaux. C’est elle qui, pour la troisième fois, clora les portes de Janus, proclamant les grands jours préconisés par le noble Virgile.
Car elle nous apprend à respecter l’existence humaine chez le plus infime, chez le plus obscur, chez le moindre, puisque le seul miracle interdit à son effort est de créer la vie. Elle efface les préjugés, emporte les rancunes, assemble, au nom de l’espérance et du travail communs, les peuples désunis.
Elle prête à l’homme des ailes. Dédaignant les frontières, elle ouvre à son courage les domaines aériens. Elle triomphe de la nuit, renverse les idoles néfastes, les pensers ténébreux, le songe des ténèbres inquiètes. Elle se tourne vers l’aurore, et, dans un geste fraternel, sur les ruines du vieux monde, instaure en pleine gloire la synthèse de l’humanité.