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Page:Tailhade - Poèmes élégiaques, 1907.djvu/130

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Marmoreum Carmen

Tous les tons les plus doux du blanc, depuis l'opale Qui se veine d’azur comme un sein plein de lait, Jusqu’à l’ivoire vert, jusqu’au jaune très pâle Des nénuphars mourant sur l'étang violet ;

Tous les tons les plus doux du blanc, sur tes épaules S’abattent, comme un vol d’amoureux goëlands. La chasteté des lis et la douleur des saules Ruissellent de ton ventre au bord de tes pieds blancs.

Ainsi tu vas chantant la chanson innommée Des neiges, du Paros givré de diamants : Et le sobre contour de ta poitrine aimée Est un temple fleuri de blancs enchantements.