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124 POÈMES ÉLÉGIAQUES

Seul, tel qu’un chaud soleil baîgnant une statue, L’ambre de tes cheveux ondule sur ta chair, Et de fauves rayons crible ta grâce nue De baigneuse accroupie au bord des fleuves clairs.

Et cette âpre toison où le désir s’égare Brûle sur ta beauté comme un rouge flambeau. Ou comme l’or vermeil dont un sculpteur barbare Empourpre un marbre grec pour le faire plus beau.

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