plus d’enthousiasme et d’élévation qu’eux tous : l’ordonnance de ses ouvrages a une unité si parfaite, qu’on ne pourroit en ôter la moindre partie sans leur nuire. Il a si bien fait les figures, que par la manière dont elles sont composées, et par celle dont elles sont peintes, elles contribuent toujours beaucoup à l’effet général de ses tableaux.
Il a bien saisi l’ensemble des tons que la nature présente aux différentes heures du jour ; il est admirable aussi dans un grand nombre de détails, et l’on peut en nommer beaucoup que personne n’a faits comme lui : qui a fait des rochers plus vrais, d’une plus belle forme, et qui les a peints avec plus d’esprit et de chaleur ? Il a rendu mieux qu’aucun peintre la belle forme des nuages, de ces corps immenses et légers, éblouissans, ténébreux, montagnes flottantes, élevées, renversées, dissipées par les vents. Nul autre n’a exprimé comme lui le fracas de l’épouvantable ouragan, par la distribution sublime de l’ombre et de la lumière. Eh ! qui a donné comme lui aux flots de la mer, la beauté, la grâce, l’énergie et, pour ainsi dire, l’expression ? Il a saisi avec une scrupuleuse exactitude, toutes les formes qu’ils prennent, soit dans leur cours majes-