Page:Taillasson - Observations sur quelques grands peintres, 1807.djvu/329

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Sueur ; il paroît bien plus naturel d’attribuer ces outrages vandalesques à la stupidité de quelques enfans méchans, ou à celle d’hommes grossiers, qui ne se plaisent qu’à nuire, peut-être même aux ennemis des religieux ou de la religion.


FRANÇOIS ALBANE.


L’Albane, né à Bologne en 1578, étoit fils d’un marchand de soie. Il fut d’abord élève de Denis Calvart, qu’il quitta bientôt pour entrer dans l’École des Carraches. Ses grands tableaux sont rares, ses petits sont en grand nombre et très-recherchés. « Il épousa en secondes noces une femme qui lui apporta en dot une grande beauté, et beaucoup de complaisance… Elle eut de beaux enfans dans la suite, et l’Albane prit autant de plaisir à les peindre, que sa femme en avoit à les tenir, ou dans ses mains, ou suspendus, avec des bandelettes, selon l’attitude dont il avoit besoin… Il se servoit utilement et ingénieusement des lu-