tyrs catholiques en Angleterre. Énorme aussi, mais les salles d’étude sont mesquines. Ce sont nos vieux et sales pupitres d’autrefois. De même les dortoirs. Nouvelle chapelle, l’ancienne fresque et tout le dedans ont été détruits en 1789. Restent quelques tableaux, des portraits ; l’un surtout du cardinal Allen, pâle figure ravagée, amincie, avec une fine barbe blanche, comme celle de Richelieu, et les honnêtes têtes sérieuses, décidées, étroites, de martyrs et docteurs du XVIe et du XVIIe siècle. Tous les frères sont Anglais, les élèves aussi, sauf sept ou huit petits Français. Bonne bibliothèque ; j’y ai vu Érasme et Voltaire. — Ces grands édifices, comme l’abbaye de Senones, donnent l’idée d’une vie plus terne, plus monumentale, plus sereine ; c’est l’ancienne vie des corporations, des gens cloîtrés volontairement, des travailleurs patients, calmes, désintéressés, bien différents de notre personnalité et de notre fièvre.
Grande influence cléricale ici ; sur les riches d’abord : « Sans la religion où irions-nous ? » En effet, c’est une gendarmerie intellectuelle. Puis sur le peuple : le curé va chez les paysans pen-